M3E Team
Plus que quelques mois pour se préparer à la ZFE de Strasbourg
Le compte à rebours est lancé pour la ZFE-m de Strasbourg. La Zone à Faible Émission mobilité (ZFE-m) de l’Europole de Strasbourg sera effective au 1er janvier 2023, après une période de sensibilisation démarrée en 2022.
Après une période de sensibilisation, l’arrivée de la ZFE de l’Eurométrople de Strasbourg est prévue pour le 1er janvier 2023. Tour d’horizon des interdictions, des tolérances et des aides pour les professionnels.
Le compte à rebours est lancé pour Strasbourg et sa métropole ! La ZFE-m (Zone à Faible Émission mobilité) sera en effet effective au 1er janvier 2023, après une période de sensibilisation dite « pédagogique », et sans amendes, démarrée cette année. L’Eurométropole fait en effet partie des 11 métropoles françaises pour lesquelles l’État a été condamné pour des dépassements réguliers des seuils limites de la pollution de l’air. Les premières interdictions vont tout d’abord concerner les véhicules classés Crit’Air 5 en 2023. Puis elles toucheront les véhicules Crit’Air 4 en 2024 et Crit’Air 3 en 2025, sachant que l’interdiction des Crit’Air 2 est d’ores et déjà inscrite pour certaines villes comme Strasbourg, Schiltigheim, Ostwald et Holtzheim en 2028.
Les concertations lancées par l’Eurométropole jusqu’au 30 septembre 2022 ont autorisé un certain nombre d’aménagements, à commencer par le Pass ZFE 24h, qui donnera 12 fois par an la possibilité aux possesseurs d’un véhicule non autorisé d’accéder au périmètre couvert par la ZFE. D’autres catégories de véhicules pourront aussi bénéficier de dérogations comme les véhicules d’intérêt général (police, gendarmerie, pompiers, santé…) mais aussi les véhicules hybrides dont l’autonomie en mode tout électrique en ville est supérieure à 50 kilomètres. Des dérogations locales, valables pour un maximum de 3 ans, pourront être accordées pour certaines catégories de véhicules, notamment ceux « dont les caractéristiques ne permettent pas un remplacement par un véhicule apte à circuler dans la ZFE-m ». C’est le cas des véhicules affectés au transport de marchandises dangereuses, les convois exceptionnels munis d’une autorisation préfectorale, les véhicules frigorifiques et différents types de camions-citernes, bennes et porte-engins. Le Pass et les dérogations devront être demandés en fin d’année sur le site monstrasbourg.eu
On notera que les professionnels livrant en cœur de ville sont déjà au fait de ces interdictions puisque les véhicules Crit’Air 4 sont interdits de circulation depuis septembre 2019 dans la Grand-Ile de Strasbourg. Les livraisons sont autorisées de 6h à 10h et les véhicules "propres" bénéficient d’une heure supplémentaire pour livrer par rapport aux véhicules roulant aux carburants fossiles.
Aide locale et régionale
Pour soutenir les professionnels, l’Eurométropole a mis en place un dispositif d’aide spécifique à la conversion pour les entreprises dont le siège social, ou la succursale, est domicilié dans la métropole. Cette aide de 1 500 euros à 15 000 euros couvre jusqu’à 40 % de l’achat ou la location d’un véhicule neuf ou d’occasion (essence Crit’Air 1, électrique, GNV, hydrogène) et jusqu'à 1 000 euros pour un vélo-cargo. Des aides sont également possibles pour le retrofit de véhicules (version GNV ou électriques) et démarrent à 2 500 euros pour un véhicule léger pour monter jusqu’à 6 000 euros pour un camion. Pour en bénéficier, les entreprises doivent avoir contacté au préalable l’Agence du Climat de Strasbourg qui établira un conseil en mobilité, individualisé et gratuit (agenceduclimat-strasbourg.eu).
Tableau présentant l'aide à la conversion de l'Eurometrople de Strasbourg
Tableau présentant l'aide au rétrofit de l'Eurometrople de Strasbourg
La Région Grand Est propose en complément des aides pour les entreprises opérant dans les ZFE-m dans le cadre d’un appel à projets, que ce soit pour l’acquisition d’un véhicule (biocarburant, GNV, électrique à batterie ou hydrogène) ou bien pour le retrofit d’un véhicule en parc. Le prix et les conditions sont fonction du tonnage des véhicules - de 1 600 euros à 50 000 euros - avec un maximum de 40 % du surcoût pour l’achat d’un véhicule, et 40 % du coût de la conversation. L’appel à projet est à adresser au conseil régional (climaxion).
On notera que ces aides sont cumulables avec les aides de l’état, de l’Ademe et de l’union européenne accordées à l’équipement en véhicules propres pour les professionnels (prime à la conversion, bonus écologique, prime au rétrofit).